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    Axel Bauer : interview de Mandor pour la

    sortie de Peaux de serpents...

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    Je trouve ce disque plus grave et profond qu’à l’accoutumée. Votre collaboration avec Marcel Kanche n’y est pas pour rien.

    C’est quelqu’un qui aime bien se promener avec son chien dans la nature. C’est quelqu’un qui fuit le tumulte de la ville. C’est un type simple qui fait les choses simplement et avec une redoutable efficacité. Il est capable d’employer et de me faire chanter le mot « hérisson » dans une chanson. C’est une prouesse pour un auteur d’utiliser le mot « hérisson » pour désigner une victime et son bourreau.

    Son écriture a-t-elle modifié la vôtre ?

    Oui, c’est affreux. Marcel a atteint un certain niveau d’épuration proche de la perfection. Il arrive a condenser un sentiment très fort avec deux phrases, ce que la langue anglaise permet de faire aisément. La langue française est trop ardue pour céder à cette facilité-là. Quand il m’envoyait certains textes, je regardais les miens et je trouvais qu’ils avaient beaucoup trop de mots. J’ai essayé d’épurer comme lui, au maximum. Parfois ça marchait un peu, parfois c’était difficile. Moi, quand j’écris ça vient rapidement dans un premier jet, du coup la remise en question n’est pas évidente.

     

    Vous qui êtes aussi auteur, entrez-vous facilement dans les mots des autres ?

    Avec toutes ces années, je me suis rendu compte qu’il y avait un travail même avec ses propres textes. Quand on écrit un texte soit même, comme on se dit que c’est proche de soi, on n’a pas besoin de l’interpréter. C’est une erreur. Il faut aussi avoir de la distance avec ce que l’on écrit. Il faut forger une sorte de visualisation qui nous implique émotionnellement. Je travaille selon la méthode Stanislavski. Je me crée des images, j’essaie de les rattacher à mon vécu et c’est comme ça que je choisis les textes. Pour moi, ce n’est pas la personne qui écrit le texte qui est important, ce qui est important, c’est mon degré d’implication dans ce que me propose la personne. Pour moi le texte est un cadre.

    Vous avez presque tout assumé dans cet album. Vous n’êtes plus dans une major, ça change tout ?

    On est face à ses propres choix. On ne peut pas s’en remettre à quelqu’un qui serait de la maison de disque, qui accompagnerait, qui dirait que c’est tel ou tel mix qu’il faut prendre. C’est donc un choix d’être le seul décideur et le seul juge de son travail. Ce n’est pas facile à faire. On n’a pas toujours le recul nécessaire, c’est aussi pour ça que j’ai pris du temps pour enregistrer cet album. Je voulais être convaincu de mes choix. Il m’est arrivé quand j’étais chez Universal, d’avoir la sensation que mon disque sortait sans avoir été au bout du processus créatif.

    Vous n’avez jamais été homme à compromis, il me semble.

    Ni aujourd’hui, ni hier.aa.JPG

    Quelquefois, mes albums m’ont emmené dans des sphères où on perd un peu pied avec la réalité. C’est peut-être ça, ne pas se compromettre, c’est accepter de perdre pied avec la réalité. Quand je fais des compromis artistiques, ça ne marche pas bien. Je ne dis pas que je n’ai pas fait une ou deux chansons pour passer à la radio. Sachant que je suis guitariste, que j’aime bien jouer avec un son un peu bluesy, avec de la distorsion parfois, j’ai du refaire des intros avec trop de guitares pour qu’une chanson soit diffusée. Finalement, ça enlevait l’essence du morceau et la chanson ne passait que deux ou trois fois, après on la zappait.

    Le public et les médias vous aiment bien, en avez-vous conscience ?

    Oui, je le ressens comme ça. Depuis l’époque de « Cargo », j’ai pris conscience que l’hyper succès n’était pas quelque chose que je désirais parce que c’est trop envahissant. J’ai suivi une route différente à ce moment-là et les gens ont apprécié cette décision. Je crois.

    Vous chantez dans cet album avec une voix plus grave que d’habitude.

     Je crois que c’est la clope qui fait ça. À part ça, c’était quand même un peu conscient de ma part. J’ai beaucoup joué avec des amplis surpuissants et on s’habitue à chanter beaucoup plus aigu que sa propre voix pour passer au-dessus de la fréquence des amplis. Ces derniers temps, sur scène, j’avais plus de plaisir à jouer de la guitare qu’à chanter. Avant de commencer cet album, j’ai réécouté les lives qu’on avait enregistrés et je me suis dit qu’il fallait que je me calme. C’était trop trop. Pas besoin de faire AC/DC tous les soirs surtout avec les textes de Marcel. Être tout le temps dans l’énergie peut tuer l’émotion d’un texte. J’ai voulu travailler dans la descente en soi. J’ai cherché le calme et le côté posé dans la voix.

    "Souviens-toi" à Taratata (diffusé le 22 février 2013)

    Vous sentez-vous apaisé aujourd’hui ?

    (Long silence). Je suis un peu un angoissé quand même. J’ai un côté hypocondriaque. J’ai toujours très peur de la mort, donc je ne suis jamais totalement apaisé. Mais je vais bien. Je suis heureux, j’aime ce que je fais, j’aime cette vie, même si elle n’est pas facile tous les jours. Ce n’est pas évident de n’avoir aucune perspective sur le lendemain.

    L’instabilité de ce métier vous fait peur ?

    On ne sait pas ce qu’on va gagner dans la musique. On ne sait pas comment on va vivre à court terme. Il y a des moments où je me demande comment je vais faire dans 3 mois parce qu’on a plus rien de prévu. Au moment où je me demande si je vais vendre des guitares, des propositions arrivent, des choses se passent et tout à coup, ça redémarre. Non, cette vie n’est pas simple. Je suis toujours dans l’instant avec très peu de projections sur le futur.

    Quand vous faites des concerts, le public est très demandeur de vos succès passés. C’est quelque chose que vous vivez bien ?

    Oui. Une chanson comme « Éteins la lumière », c’est facile pour moi de la reprendre. J’ai l’impression d’avoir 15 ans à nouveau quand je la rejoue. Je suis dans un local, j’ai envie de monter un groupe de rock et je m’éclate. Il y a un côté un peu cliché, mais c’est un cliché agréable. Je viens de là. Ce sont les Led Zepellin, les Stones, les Who qui m’ont donné envie de faire de la musique. Après, pour « Cargo », c’est un peu plus compliqué parce que c’est un titre qui ne correspond pas à ce que j’appelle le « line-up » de ce que l’on fait. Le morceau est tellement exigeant au niveau du son et il y a une telle pression pour le refaire bien que du coup, il faut accepter de revenir dans les années 80. C’est le seul morceau qu’on refait presque à l’identique. Je dis bien presque… parce que je suis incapable de refaire la même chose à chaque fois.

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    SOURCES:

     

    http://www.mandor.fr/archive/2013/04/01/axel-bauer-interview-pour-la-sortie-de-peau-de-sortie.html


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    Editions Gallimard Jeunesse
    Collection Scripto
     
     

    Dans "Silhouette", Jean-Claude MOURLEVAT nous propose dix nouvelles, dix textes féroces qui vous surprendront dans leur chute.

     

    Certains vous tordront le cœur…

     

    Nos dix "héros" subissent tous un revers du sort inattendu voir cruel !

     

    Chaque nouvelle est une rencontre.

     Ces silhouettes…,ce pourrait être n’importe qui.

    Ces histoires n'ont rien d'extraordinaire et pourraient arriver à chacun d'entre nous.

     

     

    Jean-Claude Mourlevat a un talent extraordinaire pour captiver immédiatement son lecteur.

    Silhouette est  un recueil qu’on ne lâche plus, dès lors que l’on s’est attaqué à la première de ces nouvelles.

     Jean-Claude Mourlevat est un véritable conteur.

     

    Il compose ici un recueil de fables modernes, toutes dotées de leur propre morale.

    Bien que publié dans une collection jeunesse, ce recueil de dix nouvelles devrait séduire un public très large.

    A découvrir absolument!

     

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    "Elle n'éprouvait plus le besoin, qu'ils fussent pareils, jusqu'à se croire jumelés.

    Elle avait compris, avec le temps, qu'ils ne l'étaient pas, n'avaient jamais pu l'être;

    ça n'avait été qu'une illusion, l'illusion amoureuse."

     

    Comment faire, quand on s'aime, pour continuer à vivre avec cet étranger que finit par devenir votre conjoint?

     

    Un drame que connaissent tous les couples, même les plus unis.

     

     

    Entretien avec Madeleine CHAPSAL

     

    1) Qui êtes-vous ? !
    A la longue je suis devenue Madeleine Chapsal, une personne et un personnage.

    2) Quel est le thème central de ce livre ?
    Comment l'amour parvient à évoluer dans un couple lorsqu'il dure...

    3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
    Celle où Julien apprend que sa jeune femme est enceinte :
    «Quelques mots avaient suffit pour que Julien le comprenne : Albane était devenue mère. Il sentit comme un vent coulis, assez froid:qu'allait-il en être de son amoureuse ?»

    4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
    Le Concerto pour une Voix, de Saint-Preux

    5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
    Leur expérience de l'amour en couple, qu'il soit libre ou conjugal... Recoupe-t-elle la mienne ?

    6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
    J'écris tôt le matin, après un café bien noir, sans musique, et je n'écris jamais l'après-midi... sauf du courrier...

    7) Comment vous vient l'inspiration ?
    La vie m'inspire un roman presque à chaque instant... J'ai en tête de quoi écrire encore des centaines de livres... Je n'en aurai pas le temps et à défaut je fais des listes de titres... Exemples : «D'un temps l'autre», ou «Seule avec chien» ou «Embarquement pour l'immédiat»...

    8) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
    Mes adultes ne se préoccupaient pas de m'écouter... Alors j'ai voulu toucher des gens qui s'intéresseraient à ce que j'avais envie d'exprimer, sur moi, sur la vie, sur le monde... Cela passait par l'écriture et j'ai eu la chance que mes écrits soient publiés, et aussi soient lus...

    9) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
    En premier, Alexandre Dumas, puis Balzac et Victor-Hugo...
    Les grands créateurs de vastes univers et d'une foule de personnages...

    10) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
    A permettre de vivre un nombre infini d'autres vies que la sienne, tout en restant dans son jardin et son fauteuil... J'ai découvert des mondes en moi et ailleurs, grâce aux livres...

    11) Quelle place tiennent les librairies dans votre vie ?
    Mes premières sorties d'adolescentes n'ont pas été pour les pâtisseries ni pour les marchands de jouets ou de fringues, mais pour les librairies... Que d'émotions ! Que de voyages dans mes espaces intérieurs et dans le cosmos !
    Maintenant les libraires me connaissent et sertissent mes ouvrages, lesquels, sans eux, ne parviendraient pas au public.

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    Source: http://www.20minutes.fr/livres/1037064-mari-femme-madeleine-chapsal-chez-fayard-paris-france


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  •  Coeur1

    Qu'est-ce qu'un KAMISHIBAÏ?

    c'est du chinois ça...non japonais!

     

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    Le Kamishibaï est une technique de contage japonaise. 

     Kami (papier) shibaï (théâtre)

     Le principe est simple :

    des planches illustrées,( avec les textes au verso ), défilent dans un castelet en bois. 


    Posé sur une table, ses trois volets ouverts, le castelet devient un authentique théâtre pour enfants.

     

    Contrairement au livre, qui ne s'adresse qu'à un seul lecteur, le kamishibaï est conçu pour un large auditoire.

     Chaque spectateur peut voir les images et entendre le narrateur.

     L'histoire qui va leur être contée est contenue dans une série de planches illustrées dont chacune représente une séquence de l'histoire.

     La première image apparait au centre du théâtre tandis que le texte, au dos des illustrations, se trouve sous les yeux du récitant.

     On fait défiler chaque illustration et on conte l'histoire au fur et à mesure.

     On peut ou non  se cacher derrière le théâtre, on peut mimer, on vit notre histoire!

     

    Attention à bien respecter l'ordre des illustrations surtout!


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    "Monsieur Renard à la pipiliothèque"
    Lorenz Pauli, auteur
    Kathrin Schärer,illustratrice(magnifiques illustrations!)
     
     
     
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    (Au total, il y avait une quinzaine d'illustrations...)
     

    Ce matin là, 25 enfants étaient assis en face de moi (CE1) et du kamishibaï, avec leur instituteur, et je peux vous assurer que tous  étaient CAPTIVÉS!
     
    Ils ont découvert quelque chose de magique, un truc ancien qui ressemble à la télé mais tellement plus vivant et fascinant.
     
    Ce fut une belle expérience, riche en émotions.
     
    A découvrir impérativement!
     
    Il existe différents kamishibaïs, pour tous les niveaux d'âge.
     
    La semaine prochaine, je testerai pour les petits de maternelle...
     
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    Alors...tentés par l'expérience du kamishibaï?!

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  •  Il était une fois…MIMI BARTHELEMY

    La conteuse s’en est allée…           

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    La conteuse, comédienne et écrivaine haïtienne Mimi Barthélémy s'en est allée délivrer ses histoires sous d'autres cieux. Morte à Paris le 27 avril, elle était âgée de 73 ans.

    Auteur de nombreux ouvrages qui tiennent leur originalité d’un savant métissage linguistique créole/français,  Mimi Barthélémy a notamment publié La reine des poissons,qui lui a valu le Becker d’or en 1989; La dernière lettre de l’Amiral, Prix Arletty de l’universalité de la langue française, en 1992, Tézin le poisson d’eau douce (1994), Contes diaboliques d’Haïti (1995), Haïti, la perle nue (1999), Gwodada le monstre (2004), Le lion qui avait mauvaise haleine (2006), Crapaud et la clef des eaux (2007) et Contes d’Haïti (2011).

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    Elle a aussi écrit des pièces de théâtre et des nouvelles.

    Cette femme combien chaleureuse, a été élevée en France au grade de Chevalier de l’ordre national du mérite, en 2000, et en 2001 à celui d’Officier de l’ordre des arts et des lettres.

    Personnage d’une rare générosité, Mimi Barthélémy aura consacré toute sa créativité, son humour et son énergie à enrichir le monde merveilleux, indispensable à l’épanouissement des enfants, et s’est imposée, au fil du temps, comme la gardienne du patrimoine de la société traditionnelle haïtienne.

    Source: http://radiokiskeya.com/


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  • Un dragon à Metz

    On disait qu’au 3e siècle, à l’époque où Metz était encore romaine, un dragon vivait dans l’amphithéâtre, aux portes de la ville.

    Il planait sur la ville de Metz comme un oiseau de malheur, semant l’épouvante et la terreur, choisissant ses proies parmi les habitants qui n’avaient pas eu le temps de courir à l’abri à son approche.

    Rien ne l’effrayait, sauf l’eau dont il ne s’approchait jamais.

    Graoully était le nom donné à ce monstre, nom qui vient de l’allemand « graulich » : macabre.

    Il avait l’allure d’un dragon, avec une tête et de petites pattes. Son corps était couvert d’écailles brillantes et tranchantes qu’aucune arme ne pouvait percer, et ses ailes étaient assez immenses pour lui permettre de se déplacer dans les airs bien mieux que sur terre.

    Mais un jour, Saint-Clément, qui était devenu évêque de Metz, décida de prendre le problème à bras-le-corps.

    Alors qu’il prêchait contre les croyances païennes du Nord de la Gaule sur la place publique, un légionnaire le mit au défi : « puisque tu peux faire des miracles, alors débarrasse-nous du Graoully ! ».

    En effet, Saint Clément avait plusieurs miracles à son actif, dont la résurrection de la fille d’un gouverneur romain.

    Il se rendit à l’amphithéâtre sans craindre tous les autres reptiles qui vivaient là.

    Lorsque le Graoully s’apprête à fondre sur lui, le saint l’arrête d’un regard et d’un geste de la main.

    Le monstre hésite, c’est la seconde qu’il faut à Saint Clément pour défaire sa toge de dessus sa tunique, et la serrer autour du cou de la bête. Les pattes trop courtes du Graoully l’empêchent de déchirer le vêtement.

    Mis à terre et privé de ses défenses, il est à la merci de Clément, qui le traîna jusqu’à la Seille et l’y noya.

     

    Revenu en ville, les habitants de Metz lui firent un triomphe. La ville prospéra, et plus jamais on ne vit de monstre à Metz.

     

    Depuis ce jour, chaque année les Messins commémorent la mort du Graoully en défilant dans la rue et en promenant une effigie du monstre à laquelle ils crient insultes et quolibets vengeurs.

     

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    Aujourd’hui, le Graoully est le symbole de la ville. On le trouve dans les armoiries de la ville, dans les blasons des clubs sportifs comme le FC Metz…

     

    (BRAVO  au FC METZ qui est remonté en ligue 2!)

     

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    ...mais aussi rue  Taison, à deux pas de la cathédrale où il suffit de lever la tête pour le contempler!

     

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