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Editions de l'Archipel
C’est à Jakarta, en Indonésie, que Grace Trewe apprend le décès de sa marraine, à York, en Angleterre.
« Les premiers éléments semblent indiquer qu’elle s’est noyée » avait dit le notaire John Burnand.
A sa grande surprise, Lucy, sa défunte marraine, les a désignés comme ses exécuteurs testamentaires.
D’emblée, Grace remarque l’odeur putride, dissuasive qui flotte dans la petite maison victorienne ,sans prétention, de sa marraine.
Et ce prénom Bess…, flottant dans le vide, comme un murmure sur sa joue… Bess… et Hawise, qui surgit dans un cauchemar, en train de se noyer.
C’est auprès de Drew Dyer, son voisin, que Grace vivra sa première expérience de retour dans le passé, le glissement dans une faille du temps.
«... aspirée dans le passé pour revivre une vie antérieure… », dans la personne d’une servante du XVI è siècle.
Grace tente de se convaincre que cette Hawise n’est qu’un produit de son imagination, elle qui a survécu à un tsunami meurtrier .
Grace tente de tenir les souvenirs en respect mais le voyage dans le temps se poursuit.
Hawise est une sorte de fantôme, murée entre le passé et le présent et se sert de Grace comme elle s’est servie de Lucy…
Mais à quelles fins ? Qu’attend– t-elle de Grace ?
Au début du livre , lorsque Grace glisse d’un monde à l’autre, c’est toujours suite à un choc ou une dislocation... mais plus on avance dans le roman, plus les lisières du temps s’estompent.
On passe de plus en plus facilement du XXI ème siècle au XVIè siècle.
On a vraiment hâte d’en savoir davantage sur la vie de Hawise, de Grace.
J’ai totalement été happée par cette histoire incroyable où le présent se mêle au passé.
La vie de Hawise m’a bouleversée et je me demandais vraiment comment tout cela finirait.
Les héroïnes sont placées face à des choix infimes dont dépendra le reste de leur vie : poursuivre, renoncer ?
Avoir une deuxième chance, savoir se pardonner, le lâcher prise sont autant de thèmes abordés dans cet excellent roman qui, je dois bien l’avouer, a été une très belle surprise pour moi.
Mon grand regret: celui de n'avoir pas pu me rendre à une rencontre privilégiée à Paris, avec Pamela Hartshorne en compagnie d'une dizaine de blogueurs...
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AprèsETChris HAUGHTON nous fait le grand plaisir de revenir avec un superbe album, lequel, je vous le confirme, est très apprécié par les petits!Editions Thierry MagnierQuatre lascars emmènent un petit gars dans une forêt pour une chasse nocturne.Leur plan? Attraper un oiseau!La nuit, chez Chris Haughton, est d'un joli bleu, et les méchants, qui ont, il faut bien le dire, un faux-air des trois brigands de Tomi Ungerer, sont plutôt maladroits et patauds.
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Le Prix Graoully 2014 a été attribué à Simon ROUSSINpour "Le Bandit au colt d'or"Editions MagnaniVoici un livre totalement inattendu, surprenant, en décalage avec la production traditionnelle de la littérature pour la jeunesse.Dessiné aux feutres, ce roman graphique, signé Simon Roussin, est une totale réussite.Les illustrations sont absolument magnifiques!L'emploi des couleurs est remarquable et s'apparente parfois à du fauvisme et à d'autres moments à du pop art.La couleur est là pour traduire les émotions des personnages et leur état intérieur.Ce roman graphique relate une tragédie familiale.Deux frères sont séparés par un évènement dramatique.L'un grandira dans le droit chemin et l’autre, bandit au colt d'or, deviendra le criminel le plus recherché de l’OuestLes décors sont ceux des vieux westerns. Il y a les chapeaux, les pistolets, les chevaux, les diligences et les train à braquer, le Saloon...Ce western pictural est à recommander vivement, aux enfants, dès 8 ans.Néanmoins, la fin étant tragique , la présence d'un adulte est recommandée pour le ressenti de l'enfant.Le blog de l'auteur Simon Roussin : LÀ.
Prix Graoully
Le prix Graoully a été créé en 2009 dans le cadre de L’Eté du livre de Metz par la
librairie Le Préau du réseau des librairies Sorcières en partenariat avec les
Bibliothèques-Médiathèques de Metz. Il est attribué par des enfants âgés de 7 à 10 ans.
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Editions Bayard JeunessePour ados et plus...Neftali, treize ans, malingre, vit dans une petite ville au Chili. Cet enfant timide au point de bégayer, est un amoureux des mots qu’il griffonne sur des papiers et conserve religieusement dans un tiroir. Il s’invente des mondes oniriques, grâce à son imagination débordante. Tout ce qu’il voit et entend est prétexte à la rêverie. Il collectionne les moindres petits objets trouvés dans la nature ou sur le chemin de l’école : des bouts de bois, des fleurs tombées, des cailloux…Au grand désespoir de son père, un individu tyrannique qui dirige une équipe de cheminots. Ce dernier entend faire de son fils un homme robuste et solide, et voudrait qu’il soit médecin ou dentiste.Comment Neftali, le solitaire, réussira-t-il à concilier son amour pour les mots et les désirs de ce père autoritaire ?Le Rêveur est un ouvrage de fiction inspiré d'événements réels qui ont marqué l'enfance de Pablo Neruda, l'un des plus importants poètes du XXè siècle.Ce livre est écrit à l'encre verte car Pablo Neruda disait que c'était "la color de esperanza" - la couleur de l'espoir.Voici une fiction pleine de poésie et de sensiblilité. Les auteurs entraînent le lecteur dans un voyage au pays de l'imagination et donnent envie de découvrir les poèmes de ce poète chilien."Quelques jours avant sa mort, Pablo Neruda, déclaré traître à son pays, voit débarquer chez lui des militaires en armes qui ont pour ordre de fouiller er saccager sa maison.Regardez autour de vous, leur dit-il. Ici, il n'ya qu'un seul danger pour vous: la poésie.""... Il meurt lentement
Celui qui ne change pas de cap
Lorsqu'il est malheureux
Au travail ou en amour,
Celui qui ne prend pas de risques
Pour réaliser ses rêves
Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
N'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant.
Risque-toi aujourd'hui..."Pablo Neruda (1904-1973)Prix du meilleur livre jeunesse 2013 décerné par la rédaction de Lire
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En déambulant dans les allées de ma librairie préférée, je suis tombée nez à nez avec cet album magnifique.Dès que j'ai vu la couverture, j'ai succombé!Le Texte est de Charlotte Demanieet les Illustrations de Justine BraxAux éditions de la Martinière jeunesseà partir de 6 ans
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Editions Sarbacane
Ne vous fiez pas à cette jolie couverture de livre toute colorée.
En y regardant de plus près, un crayon de couleur sort du lot, il est différent des autres…
Antoine Dole écrit avec « Copier cent fois » un récit glaçant sur la différence en général, l'homosexualité et l'homophobie, la violence et le harcèlement.
C’est toute la difficulté de vivre dans un monde cruel, dans une société qui ne fait pas dans la dentelle avec ceux qui se sentent « différents ».
Mais c’est surtout l’immense vide qu’un fils peut ressentir face à un père qui ne l’accepte pas et qui lui renvoie une image dévastatrice de lui-même.
« Papa m’a dit cent fois d’être un homme, et d’agir comme un homme. Oui mais Papa, lequel ? Je veux pas être comme Vincent, n’être fait que de bruits, de cris et de colère. Pourquoi tu m’apprends pas les mots, plutôt ? Les mots qui soulagent, les mots qui apaisent, je voudrais avoir les mots qui soignent, ceux qui ne laissent pas seul. Ceux qui ne me viennent pas quand les choses vont trop loin : « Arrête maintenant, arrêtez, c’est trop ». C’est ces mots-là Papa, que tu dois me donner la force de dire »
Le jeune narrateur, 13 ans, est criant de vérité. On ne peut qu'être touché par la simplicité avec laquelle il nous raconte ses maux, dont il avoue ses faiblesses.
La seule qui le soutient, c’est Sarah.
« Quand ma mère me disait que les monstres n’existaient pas, que fallait pas avoir peur, c’était pas vrai Sarah. Ces monstres-là, ils existent, moi j’en ai rencontré. On s’y fait et c’est le pire, on s’habitue à tout.
J’ai honte, je n’ose pas la regarder, j’essaie de me redresser. Elle me redemande si ça va. Non, ça va pas, mais j’ai pris l’habitude. »"A copier 100 fois" est un roman court par le nombre de pages mais énorme dans les émotions qu'il dégage.
Ce livre est un cri de détresse, un texte brut, rempli de sensibilité et de douleur rentrée. Un récit qui nous prend aux tripes, qui nous enferme dans la douloureuse spirale du harcèlement, dans la peur.
Mais ce roman ne se veut pas moralisateur, triste ou porteur d'espoir, il est un message.
Il ouvre néanmoins , au scalpel, des pistes sensibles vers la réconciliation.
A lire et à faire lire à tout adolescent.
Il permettra de manière efficace d'introduire la question du harcèlement à l'école.
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