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    Editions Anne Carrière

     

     Marina Carrère d'Encausse nous emmène au Kurdistan irakien où elle y dresse le portrait émouvant d'une femme magnifique, Fatimah.
     

    On retrouve  cette jeune mère de famille à Souleymanieh à l'hôpital des grands brulés.

    Victime d'un accident domestique à cause d'un réchaud alimenté par du kérosène, Fatimah est soignée et bien entourée par médecins et kinésithérapeuthe.

    Mais très rapidement, on comprend que la réalité est toute autre.

     

    Fatimah, brûlée au 3è degrè sur la moitié de son corps et défigurée par les brûlures

    est pleine de dignité et de force.

    Il ne s'agit pas seulement de guérir un corps mais de réparer une cruelle injustice.

     

    Parallèlement à sa "réparation", sa guérison, on apprend petit à petit l'histoire de Fatimah, ce qui s'est passé dans ce village, comment elle en est arrivée là.

     

    Marina signe ici un premier roman poignant sur la tragique réalité des crimes "d'honneur"...ou plutôt d'horreur!

    Elle dénonce la violence de cette société et le sort funeste réservé aux femmes.

    Un livre écrit tout en finesse, en retenue, emprunt de pudeur et de dignité.

    A lire absolument!


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  • un coeur bien accordé
     
    JC Lattès
     
    Après "L'art d'écouter les battements de coeur",
    voici la suite mais qui peut parfaitement être lu indépendamment du premier tome.
     
    Presque dix ans se sont écoulés depuis que Julia Win est revenue de Birmanie.
    Un vendredi, en pleine réunion avec ses collaborateurs, la brillante avocate perd le contrôle en entendant une voix.
     
    "Mais au nom du ciel, qu'est-ce qui m'arrivait? J'entendais une voix, ça c'était évident.
    Une voix sur laquelle je n'avais aucun contrôle.Une inconnue.A l'intérieur de moi."
     
    Les jours suivants, le phénomène s'intensifie.
    La voix pose des questions troublantes, s'enquiert de sa situation familiale, la met en garde contre le médecin qu'elle consulte et les médicaments qu'il lui prescrit.
     
    Convaincue  par son amie "Amy" que cette voix a un objectif et lui transmets un message, Julia décide de repartir en Birmanie sur les traces de Nu Nu, une femme au destin à la fois passionnant et tragique qui va bouleverser la vie de Julia.
     
    Dans ce pays, Julia embrassera un quotidien paisible et éprouvant à la fois et parviendra à se libérer de la souffrance et de ses incertitudes pour parvenir enfin à une paix intérieure.
     
     
    "Accorder un coeur?[...]
    Oui, comme un instrument.[...]
    Quand la vie t'a rendu méchant, quand les déceptions ont fait de toi quelqu'un d'aussi amer qu'une tranche de tamarin, les battements du coeur sont enfouis trop profond.Quand on a peur, le coeur se met à palpiter comme un oisillon.Quand on est triste, il bat si lentement qu'on pourrait craindre qu'il ne s'arrête.Quand on est submergé d'angoisse, il bat de façon très irrégulière".
     
     
     
     
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  • ester-ou-la-passion-pure_9782746738263
     
    Autrement
     
    A trente et un an, Ester est poète et essayiste.
    Toute son existence tourne autour de l’écriture, du monde du langage et des idées  .

    "Elle évitait les situations susceptibles de l'éloigner de ce à quoi elle voulait s'employer :
    lire, penser, écrire et discuter"
     
    Per, son compagnon  depuis treize ans, l'accepte. Il la laisse faire ce qu'elle veut,
     
    "...comblait ses besoins psychiques et physiques".
     
    « Puis elle reçut un appel téléphonique ».
     
    On lui propose de donner une conférence sur un artiste Hugo Rask.
     
    Plus elle écrit sur cet homme, plus elle est séduite par son sujet d'étude.
     
    "Ce sentiment passa du respect, dimanche, à la vénération, mardi, pour virer au désir sourd, jeudi, puis, vendredi, à un manque douloureux".
     
     
    Et lorsque la jeune femme rencontre sa chimère, elle l’aime déjà… 
     
    Elle découvre la morsure du manque, le besoin d’être avec l’autre, les affres de la passion.
     
    Dans la joie de son amour, elle s'aveugle sur la qualité des sentiments de l'autre. 
     

     

    Cette relation inégalitaire est douloureuse mais peut-être est - ce cette douleur même qui contribue à entretenir la passion d'Ester….

    A la manière d'un chirurgien, elle dissèque chaque mot,

    "Il blaguait: prometteur.

    Elle s'esclaffa; son visage s'illumina : bon signe.

    Son air sceptique disparut: excellent.

    Mais il changea aussitôt d'appui et jeta un regard à la ronde (moins bon)

    qui trahissait sa gêne d'être avec elle (désastreux) ;

    il cherchait un prétexte pour partir, une issue pour s'enfuir (catastrophique).

     

    Elle analyse et réanalyse les  impressions.
    Elle décortique les sentiments réels, ou imaginaires.

    Spécule, tout le temps.

     

    Certes, il y a des moments de paix, qui la laisse espérer…

    Le calme avant la tempête.

    Des moments de douleurs et de crises qui sont tout autant la relation que les moments de partage.

    Et elle accepte, subit.

     

    Lena Andersson explore sans concession les failles de ses personnages.

    Mais surtout un magnifique portrait de femme, tranchante et résolue, 

    s’affranchissant de tous ses liens pour voguer  vers une destination inconnue,

    sans se soucier des préjugés ni des vents contraires… 

    dans la joie, comme dans la douleur.

     

    Un livre sur la fragilité, le désir, le vacillement, et finalement l’équilibre.

     

     
     

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    JC Lattès

    Yo est infirmière dans une clinique psychiatrique depuis deux ans.

    Elle  côtoie des malades avec leurs délires, leurs phobies mais aussi leurs moments de lucidité et leur détresse profonde.


    "Je sais qu'ils souffrent d'une fêlure qui ne coincide pas avec eux-mêmes."


    Elle les "ressent" et ce ressenti la renvoie à son passé, à son expérience affective et son histoire.
     C'est une analyse profonde du soi qui s'opère lorsqu'on entre dans ce genre de discipline...

    On n'y vient pas par hasard...
    "Quand on soigne les fous, c'est nous-mêmes qu'on soigne, qu'on aide, que l'on réconforte".
    Les Fous l'aident à grandir, elle a besoin d'eux comme eux ont besoin d'elle.
    En leur compagnie, elle a appris l'empathie, la patience, la sagesse, la poésie.
    Elle a un don.
    Elle s'occupe des maux des patients et  trouve les mots qui calment et sécurisent.
    Elle exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine.


    Avant, elle avait une autre vie, lourde malgré son jeune âge.
    "Elle a choisi ce métier pour écouter tranquillement le silence et tenir la souffrance à distance".


    Mais un jour l' arrivée d'une nouvelle patiente, Agathe, fait ressurgir un passé douloureux et  la faille tapis au fond d'elle-même.


    Jusqu'à présent, Yo résistait grâce à"son fil intérieur qui s'était lové contre son dos pour l'aider à rester droite", qui se déroulait et lui indiquait la direction à suivre.


    "Le fil comme un cataplasme aux vertus apaisantes".


    Parviendra-telle à  libérer sa mémoire  de la peur, à se délester de sa souffrance?
    A être en phase avec son fil invisible?  

    Un livre remarquable qui  expose à travers une galerie de personnages plus vulnérables et attachants les uns que les autres, les idées reçues que l'on peut avoir sur la folie, car depuis toujours, la folie inquiète, fascine et déroute.

     

    "C'est bien la pire folie de vouloir être sage dans un monde de fous"

    ERASME


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    Sabine Wespieser Editeur

     

    Sous la lumière d'un réverbère, assis sur le trottoir, un homme lit 

    "Scènes de la vie de bohème" d'Henry Murger.

    Non loin de là, depuis la terrasse d'un café, une femme observe cette image de solitude et de bonheur évident.

    Petit à petit, une autre silhouette vient se faufiler dans cette image, celle de son père disparu.

    Un père qu'elle a si peu et  mal connu.

    Le livre  de Murger  était toute la jeunesse de ce père, "cet intime étranger".

    Cette scène insolite déclenche alors chez cette femme, la narratrice, le besoin de percer enfin le mystère de son père, parti trop tôt.

    Débute alors un voyage rythmé de paisibles étapes le long d'un canal, chemin qui l'entraîne en douceur vers une maison qu'elle doit garder mais aussi vers son père et les souvenirs d'enfance.

    Les temps se côtoient, passé et présent se mêlent, un entre-deux qui jamais n'est loin.

    L'imagination et la mémoire dérivent au fil de l'eau et des rencontres.

    Tout devient objet de contemplation, de méditation.

    Une ode à la rêverie, à l'évasion, à la flânerie...

    Un enchaînement de paysages, de tableaux  bucoliques, le calme, la douceur de vivre, les belles rencontres.

    "Le canal dormait profondément. Derrière un rideau de peupliers, trois vaches paissaient. Une silhouette féminine vêtue de noir semblait les garder comme autrefois, au temps de la campagne de mon enfance, où les animaux et les hommes vivaient ensemble".

    Une errance joyeuse et nostalgique.

    Profiter de l'instant présent, ne pas se presser, laisser venir les émotions, les souvenirs en soi.

    Ne pas brûler les étapes, ne pas brusquer les choses, s'imprégner doucement.

    Pour parvenir au but, il est parfois essentiel d'emprunter des chemins plein de détours et progresser lentement.

    Contraste avec des réminiscences d'enfant souvent douloureuses mais nécessaires pour avancer, résister et se construire.

    Pour retrouver la paix et la sérénité.

     

    "Chemins", sans doute le plus personnel de tous les livres de Michèle Lesbre.

    Une écriture fine, limpide et poétique.

    Admirable, tout simplement!

     

    "Les pères sont parfois incertains, l'amour aussi, c'est peut-être ce qui les rend si nécessaires".

     

     


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    Editions Le Muscadier

    Collection Place du marché

    pour collégien, lycéen (et plus!)

     

    Deux livres avec de très belles photographies de couverture,

    très rapides à lire, très émouvants.

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    François David

     

     

    Iahoo est un chien d'aveugle, c'est lui qui guide José, élève de cinquième, et qui l'accompagne partout.

    Ironie du sort pour un jeune aveugle que d'être exposé à la lumière, d'être le centre du monde.

    Car José et son chien attirent les autres enfants, de part son handicap et parcequ 'un chien entre au collège.

    Mais cela ne plaît pas à tout le monde et surtout pas à Julian.

    Quel stratagème ce collègien va t-il trouver pour déstabiliser et peiner José?

     

     

    Nathalie attend tranquillement son bus pour se rendre à son cours de danse.

    Elle est heureuse.

    Cette insouciance, ce bonheur vont être brutalement interrompus par un événement  violent et injuste.

    Profondément ébranlée et fragilisée, comment cette jeune fille va t-elle retrouver le courage pour avancer et   la confiance en elle?

     

     Deux histoires de collégiens sur le thème des enfants victimes d'agressions.

     

     

     

     

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    Christophe Léon

     

    Un peu dans la même veine que Pense bêtes, on retrouve l'esprit malicieux de l'auteur au travers de trois fables que constitue cet opuscule.

    Avec Blattaria, Christophe Léon nous entraîne dans le monde impitoyable des blattes et des mauvaises herbes.

    Un père et son fils tentent de les éradiquer .

    Petit à petit, le père montre des signes de faiblesse en dépit des encouragements de son fils.

    Et la sentence tombe, impitoyable, le drame est proche.

    Il annonce la victoire et la puissance des cafards au grand désespoir du fils.

    Cruelle et injuste.

     

     

    De père en fils

     

    Une visite dans une ferme pédagogique ultramoderne.

    Première étape, la maternité.

    Les bêtes naissent par césarienne laquelle fait gagner un temps considérable.

    Puis elles sont triées, les femelles  dans les pouponnières, les mâles réduits à l'état de pâte dans des broyeuses.

    Travailler dans le silence est primordial aussi les cordes vocales des jeunes qui viennent de naître sont coupées.

    Les animaux sont ensuite engraissés par des machines en peu de temps, leurs dents arrachées pour éviter toute morsure puis dernière étape, l'abattoir.

    Âmes sensibles s'abstenir.

    Mais n'est pas l'animal celui qu'on croit.

     

     

    Tercio 3

     

    Bienvenue dans le monde de la finance et du CAC 40!

    On y entre comme dans une arène!

    On en ressort  vivant et triomphant comme le toréro

    ou mort, estoqué par le matador.

     

     

    Une collection audacieuse et intelligente qui fait passer des messages citoyens et bouscule les habitudes.

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    http://extranet.editis.com/it-yonixweb/IMAGES/JUL/P3/9782260023968.jpg

     

    Seulement trois films, une vie qui s'achève à 24 ans et pourtant encore dans nos mémoires 60 ans après sa disparition.

    Dans son nouveau roman, Philippe Besson s'intéresse cette fois à un destin hors du commun, celui de James Dean.

    L'auteur utilise le "récit choral", un genre qui sait rendre un livre vivant en  permettant de donner la parole à plusieurs personnages réels ou fictifs et d' offrir ainsi une richesse littéraire particulière, grâce à la diversité de style de chaque personnage. 

    Une trentaine de voix s'expriment tour à tour et forment un portrait kaléidoscopique de James Dean.

    Parents, famille, professeurs, acteurs, réalisateurs, amis et même Donald Turnupseed, l'étudiant  qui au volant de sa Ford coupa la priorité à la Porsche 550 Spyder dans laquelle James trouva la mort.

    Au travers de ces voix, la vie de James Dean se déroule sous nos yeux, comme dans un film.

     

    A l'âge de 9 ans, le jeune homme perd sa mère d'un cancer.

    James-Dean

    Une blessure originelle qui ne guérira jamais et qui expliquera son goût pour le travestissement, la comédie.  Désir de devenir quelqu'un d'autre, d'être dans la lumière, d'impressionner.

    A l'école, il se passionne très tôt pour le théâtre et décide d'en faire son métier.

    Un visage à la beauté fracassante, des cheveux en broussaille, très myope, rugueux, vouté mais qui attire tous les regards lorsqu'il entre dans une pièce.

    Il a la grâce, la magie.

    Un talent hors norme.

     

    Il s'accroche à ses rêves jusqu'en 1954 où il sera repéré à Broadway dans " L'Immoraliste " d'André Gide par le grand Elia KAZAN.

    Il est insolent, incontrolable, irrévérencieux, une sensualité débordante, sauvage.

     

    Une personnalité complexe: il plaît autant aux femmes qu'aux hommes.

    Mais ce sont les femmes qui l'ont fait, qui l'ont porté.

    "En fin de compte, ce sont les femmes qui guident ma vie. Elles me montrent le chemin depuis toujours. Et je les suis. A ma manière. Avec respect".

    Il s'est confié à elles et s'est montré tel qu'il était: fragile, sensible, féminin.

     

    "J'avais deviné déjà que Jimmy était du verre, qu'il pouvait se briser facilement. Notre lien était si tenu alors, si fragile".

                                                             Dennis Stock, photographe

     

    La vitesse, une autre de ses passions.

    Il est dingue des voitures et des courses automobiles.

     James Dean, le héros rebelle aux cheveux ébouriffés, en tee-shirt blanc et en blue-jeans, l'eternelle cigarette posée nonchalamment au coin des lèvres.

    L'icône de toute la jeunesse des années 1950 en plein désarroi.

    Une jeunesse qui flirte avec le danger, l'insolence.

     

    Une vie à cent à l'heure pour un livre qui se dévore aussi vite!

     

     

     

    Ironie de l'histoire, deux semaines avant son accident, il avait tourné un spot publicitaire pour inciter les jeunes à rouler prudemment.

     

    "Soyez prudents sur la route, la vie que vous sauverez sera peut-être la mienne" disait-il 

     

    "Il faut mourir vite, mourir jeune et faire un beau cadavre"

                                      Willard Motley

    Telle était la philosophie de la vie de James Dean

    "On n'échappe pas à son destin. Le sien était d'être une étoile et de passer comme une comète".

                                                              

     

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