• un coeur bien accordé
     
    JC Lattès
     
    Après "L'art d'écouter les battements de coeur",
    voici la suite mais qui peut parfaitement être lu indépendamment du premier tome.
     
    Presque dix ans se sont écoulés depuis que Julia Win est revenue de Birmanie.
    Un vendredi, en pleine réunion avec ses collaborateurs, la brillante avocate perd le contrôle en entendant une voix.
     
    "Mais au nom du ciel, qu'est-ce qui m'arrivait? J'entendais une voix, ça c'était évident.
    Une voix sur laquelle je n'avais aucun contrôle.Une inconnue.A l'intérieur de moi."
     
    Les jours suivants, le phénomène s'intensifie.
    La voix pose des questions troublantes, s'enquiert de sa situation familiale, la met en garde contre le médecin qu'elle consulte et les médicaments qu'il lui prescrit.
     
    Convaincue  par son amie "Amy" que cette voix a un objectif et lui transmets un message, Julia décide de repartir en Birmanie sur les traces de Nu Nu, une femme au destin à la fois passionnant et tragique qui va bouleverser la vie de Julia.
     
    Dans ce pays, Julia embrassera un quotidien paisible et éprouvant à la fois et parviendra à se libérer de la souffrance et de ses incertitudes pour parvenir enfin à une paix intérieure.
     
     
    "Accorder un coeur?[...]
    Oui, comme un instrument.[...]
    Quand la vie t'a rendu méchant, quand les déceptions ont fait de toi quelqu'un d'aussi amer qu'une tranche de tamarin, les battements du coeur sont enfouis trop profond.Quand on a peur, le coeur se met à palpiter comme un oisillon.Quand on est triste, il bat si lentement qu'on pourrait craindre qu'il ne s'arrête.Quand on est submergé d'angoisse, il bat de façon très irrégulière".
     
     
     
     
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  • ester-ou-la-passion-pure_9782746738263
     
    Autrement
     
    A trente et un an, Ester est poète et essayiste.
    Toute son existence tourne autour de l’écriture, du monde du langage et des idées  .

    "Elle évitait les situations susceptibles de l'éloigner de ce à quoi elle voulait s'employer :
    lire, penser, écrire et discuter"
     
    Per, son compagnon  depuis treize ans, l'accepte. Il la laisse faire ce qu'elle veut,
     
    "...comblait ses besoins psychiques et physiques".
     
    « Puis elle reçut un appel téléphonique ».
     
    On lui propose de donner une conférence sur un artiste Hugo Rask.
     
    Plus elle écrit sur cet homme, plus elle est séduite par son sujet d'étude.
     
    "Ce sentiment passa du respect, dimanche, à la vénération, mardi, pour virer au désir sourd, jeudi, puis, vendredi, à un manque douloureux".
     
     
    Et lorsque la jeune femme rencontre sa chimère, elle l’aime déjà… 
     
    Elle découvre la morsure du manque, le besoin d’être avec l’autre, les affres de la passion.
     
    Dans la joie de son amour, elle s'aveugle sur la qualité des sentiments de l'autre. 
     

     

    Cette relation inégalitaire est douloureuse mais peut-être est - ce cette douleur même qui contribue à entretenir la passion d'Ester….

    A la manière d'un chirurgien, elle dissèque chaque mot,

    "Il blaguait: prometteur.

    Elle s'esclaffa; son visage s'illumina : bon signe.

    Son air sceptique disparut: excellent.

    Mais il changea aussitôt d'appui et jeta un regard à la ronde (moins bon)

    qui trahissait sa gêne d'être avec elle (désastreux) ;

    il cherchait un prétexte pour partir, une issue pour s'enfuir (catastrophique).

     

    Elle analyse et réanalyse les  impressions.
    Elle décortique les sentiments réels, ou imaginaires.

    Spécule, tout le temps.

     

    Certes, il y a des moments de paix, qui la laisse espérer…

    Le calme avant la tempête.

    Des moments de douleurs et de crises qui sont tout autant la relation que les moments de partage.

    Et elle accepte, subit.

     

    Lena Andersson explore sans concession les failles de ses personnages.

    Mais surtout un magnifique portrait de femme, tranchante et résolue, 

    s’affranchissant de tous ses liens pour voguer  vers une destination inconnue,

    sans se soucier des préjugés ni des vents contraires… 

    dans la joie, comme dans la douleur.

     

    Un livre sur la fragilité, le désir, le vacillement, et finalement l’équilibre.

     

     
     

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  • JC LATTES

     

    Les contes commencent toujours par...

    "Il était une fois..."

     

    "Il y a un début et il y a une fin. Et avant d'aller mieux tout doit commencer par aller pire, c'est toujours comme ça dans les contes.On dirait qu'ils y invitent, et que la nature elle-même oblige la souffrance à grandir avant de l'autoriser à disparaître.

    Pourtant, un jour ça arrivera.Un jour il se passera quelque chose qui transformera l'histoire en une autre bien plus belle".

    Falkenberg, petite ville suédoise, au début des années 80.

    Deux enfants, Robert et sa soeur  Nella survivent avec des parents défaillants.

    Robert est différent des autres enfants.

    "Il était gauche, timide et ne réussissait pas bien à l'école.Il avait une mauvaise vue".

    Ses différences ont font le souffre-douleur d'une bande de collégiens.

    Quand Gérard, le chef , cruel et sadique prend Robert en otage et  soumet Nella à un impitoyable racket, la situation semble désespérée.

    Mais ce qui devait transformer l'histoire en une autre bien plus belle se produit.

    Entre conte et légende, l'homme-sirène est un magnifique récit sur l'amour fraternel, le harcèlement scolaire, le racket, et sur l'irruption de l'étrange, de la différence dans la réalité quotidienne.

    "...Il existe des choses, dans le monde, complétement incroyables.[...]

    -Et les trucs bizarres, ça déclenche des réactions foutrement bizarres".

    Un livre surprenant qui évoque avec violence toutes les formes de maltraitance et la résilience, cette faculté à rebondir après de si douloureuses situations dramatiques.

    Chacun de nous a un ange gardien,  qui nous protège et qui nous aime.

    Et peu importe la forme qu'il prend.

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  • Autrement éditions

     

     Lillian a 57 ans, grande, assumant pleinement ses choix et ses désirs.

    En une succession de courts chapitres, elle se remémore avec esprit,  justesse et parfois nostalgie, des épisodes de sa vie, ses amants, ses amours sur près d'un demi-siècle.

     

    Lillian a un long cou.

    "Pour l'amour du ciel, mets donc un collier autour de cette chose" lui dit sa mère , un jour qu'elle allait sortir.

    Lillian est élégante, pleine d'esprit. Elle aime les hommes en général.

    Ted en particulier.

    "Un homme grand et fort qui se mordille la lèvre est un être attirant et vulnérable.

    Un petit homme qui fait la même chose est un rongeur."

     

    Lilian excelle dans l'art d'être soi.

     

    D'une écriture franche, piquante  et  poétique, l'auteur brosse le portrait d'une femme qui traverse la vie avec loyauté, gourmandise et distinction.

     

    Un premier roman brillant et audacieux, déconcertante submersion dans l'intimité d'une femme libre.

     

     

    "Les relations ne s'arrêtent pas quand vous cessez de vous voir et de vous parler.

    Je pense que vous avez une relation[...] aussi longtemps que son souvenir fait vibrer une corde dans votre coeur. [...]

    Avec le temps, la corde se détend et lorsque vous la pincez, la réaction est plus faible.

    Alors, vous évitez de la pincer car le son qu'elle émet est de moins en moins beau à mesure qu'elle se détend.

    La relation est terminée quand les pensées liées à cette personne ne tendent plus leurs doigts vers la guitare".

     


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  • Gaia éditions

    traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier

     



    "Ces instants-là" sont ceux d’une vie.

    Une vie dévoilée petit à petit, image par image, par petites touches à travers des phrases tronquées.

    Un ton rugueux, âpre, façonné par un environnement géographique proche du Grand Nord, où rien n'est facile.

    La femme a vécu dans une île au Nord de la Norvège.

    On ne connaît pas son nom, on sait d'elle qu'elle est petite, que jusqu'à son mariage, elle avait une longue natte.

    Derrière ce "Elle" qui résonne à chaque page, c'est probablement l'auteur qui tisse sa propre histoire.


    De l'adolescence à l'âge adulte, on prend connaissance de morceaux de vie.
    Un père qu'elle méprise, pour qui elle n'éprouve que du dégoût, une petite soeur qu'elle adore, une mère énigmatique.


    Mère adolescente, entre rêves et épisodes épileptiques, cette femme va conquérir son autonomie et sa liberté grâce à l'écriture .

    "En écrivant, elle cherche à explorer ce qu'elle ne comprend pas dans la vie; dans la vie , elle se laisse décontenancer et oublie toute référence à la réalité".


    Elle fait preuve d'une singulière capacité à tomber sur des hommes minables, très souvent autiste sans parvenir à intégrer les signaux du monde extérieur.

    "Qui diable est-elle donc, qui ne peut s'abandonner, simplement être libre?"

    Ses chemins de traverse, "cette honte de ne pas être. De ne pas être vraiment.Elle ne fonctionne pas. Pas toute seule. N'a aucun contrôle. Elle est l'étrangère.Invisible."


    On perçoit le non-dit car ...laisse entrevoir... comment une vie peut en garder des séquelles...?

    L'acquisition de la liberté, la décision de n'appartenir qu'à elle-même!

    Mais à quel prix?
    Il y a des sacrifices et des dommages collatéraux.

    Un récit intime, poignant et lumineux, la destinée d'une femme forte à l'apparence si fragile mais qui se surpasse dans l'écriture.


    Un roman brut mais plein de délicatesse.

    Une écriture abrupte.

    Mais que d'émotions, de sentiments!
     

     

     

    Un livre lu dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire 2014

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  • gif gratuit coeur

    2014-09-05 19.12.50
     
    Editions AUTREMENT
     
    Quatre hommes, Hank, Lee, Kip et Ronny, ont tous pris des chemins différents dans la vie mais tous sont très attachés à leur ville natale Little Wing, dans le Wisconsin.
     
    "...ses collines, vallées, bourbiers, crêtes, routes de campagnes et champs de maïs, chemins de fer et pistes de jeu", "...une ville de trois fois rien"
     
    Little Wing, sa communauté " des pauvres gens qui jouent de la musique, partagent un repas et dansent, alors que leur vie entière a sombré dans le désespoir et dans une détresse telle qu'on ne penserait jamais qu'elle tolère la musique, la nourriture ou l'énergie de danser".
     
    Dix ans plus tard, l'heure des retrouvailles et des bilans de vie  a  sonné.
     
    Chacun à son tour s'exprime et partage avec beaucoup de lucidité , de tendresse et de sincérité leurs souvenirs, leurs regrets, leurs doutes et leurs espoirs à ce moment clef de leur vie.
     
    Ils sont tous très attachés les uns aux autres et cet attachement qui les relie leur donne envie de se voir, de profiter de ces instants précieux, de faire des choses les uns pour les autres, de se sentir utile.
     
    "Retour à Little Wing" parle de contact humain à l'état pur, d'amitié vraie, de bienveillance offerte et disponible, du temps qui passe et de la persistance des souvenirs.
     
    Tous ont le courage de sortir de leur carapace pour faire des choses plus grandes qu'eux.
     
    Un livre qui résonne dans notre tête longtemps après que nous en ayons terminé la lecture.
     
     
    Magnifique!

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  • 9782709639477-G
     
    Editions JC Lattès
     
     
    "C'était là. Son coeur. Son coeur qui battait.
    Le sien se mit à battre la chamade. Il avait le sentiment d'écouter aux portes, comme s'il avait surpris une information qui ne lui était pas destinée".
     
     
     
    Julia, jeune avocate à New York entreprend un long voyage qui la mène en Birmanie, sur les traces de son père.
     
    Ce père qui, quatre ans plus tôt, a mystérieusement disparu.
     
    Là-bas, elle rencontre U Ba, un vieil homme qui a une histoire à lui narrer.
     
    Elle découvre alors la cécité de son père lorsqu'il était enfant, son incroyable don d'entendre les battements de coeur de tout être vivant et sa magnifique et douloureuse  histoire d'amour qu'il  a vécu avec Mi Mi.
     
     
    Un livre, remarquablement écrit,  sur le thème du handicap, un livre qui ouvre nos coeurs à la différence et à reconsidérer la place que chaque être humain est en droit d'occuper dans la société.
     

    Une  quête initiatique, un choc entre deux mondes, le nôtre si matérialiste et le Birman empreint de sagesse et de douceur de vivre.

     Un roman riche en émotions et en sensibilité.

    Une très belle découverte!

     

    "La vie [...] est un don  plein de mystères où se mêlent inextricablement douleur et bonheur.

    Toute tentative pour avoir l'un sans l'autre est inévitablement vouée à l'échec".


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  • 2014-05-10 10.30.13
     
    30 leçons de sérénité
    Ludovica Scarpa, Éditions Autrement
     
     Zorro, c'est lui...
     
     
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    « Zorro est un chat spécial. C'est lui qui m'a choisie. »
     
    Zorro ne cherche pas à laisser de traces, et pourtant il est omniprésent dans la vie de celle qu'il honore de sa présence élégante et solennelle.
     
    2014-05-10 10.31.50
     
    Ludovica observe ce chat venu de nulle part, passionnément, chaque jour : Zorro est calme, serein, libre et autonome ; il ne se plaint, ne s'inquiète, ne râle ni ne s'ennuie jamais.
    Il vient la voir quand il en a envie, sans préavis. Il s'assied sur son fauteuil préféré, la regarde et se tait, exprimant dans son silence voluptueux la plus intense satisfaction.
     
     
    Une leçon de sagesse quotidienne, banale et miraculeuse.

    Ludovica Scarpa est philosophe, et partage sa vie entre l'Italie et l'Allemagne, où elle donne de nombreux cycles de séminaires.
     
     
    2014-05-06 19.05.40
     
    ...avec la participation de ma petite Cerise♥

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