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Par babiblio1 le 19 Septembre 2019 à 17:47
J'ai choisi ce livre car ce magnifique cerf m'a éblouie et le résumé m'a donné envie de le découvrir.
François, chirurgien-chasseur répare les corps et traque les proies sauvages avec une précision chirurgicale.
Tandis qu'il s'adonne à sa passion, les membres de sa famille sont à présent tournés vers d'autres horizons.
Son fils Mathieu a abandonné la médecine pour devenir un grand treder à New York et sa fille Mathilde a prolongé la tradition familiale mais est emportée par une passion amoureuse, dévastatrice.
Quant à Maria, sa femme, elle multiplie les retraites mystiques dans des couvents et entretient avec Mathieu le fils de François, une relation singulière.
Un jour, le chasseur épargne un cerf et recoud dans son relais de chasse alpin, la blessure qu'il a causée.
Et c'est là que tout commence.
Au milieu de fractures temporelles, les fils de l'intrigue se nouent, les secrets de famille émergent, les conflits s’affirment.
Dans cet espace naturel, dans ce relais de chasse familial, François incarne un monde entrain de finir face à un autre extrêmement violent et puissant.
Et toujours, il y a les forêts alpines, la neige, l’horizon sombre des crêtes.
Bientôt, il y aura le sang.
C'est la première fois que je lis Luc Lang et je n'ai pas été déçue.
C'est un roman noir, psychologique et très intense.
Le rythme est soutenu et l'angoisse très forte.
On sent le chaos dans cette Nature magnifique et c'est une fin de roman ouverte: elle s'ouvre sur tous les possibles.
Je recommande évidemment ce livre!
Merci beaucoup à NetgalleyFrance et aux éditions Stock pour m'avoir fait découvrir ce roman détonant.
Lorsque je rencontre Luc Lang au Salon du Livre à Nancy
et qu'il me propose de faire un selfie ensemble:))))
2 commentaires -
Par babiblio1 le 24 Mai 2019 à 17:29
« Le jour de la naissance de mon fils, j’ai décidé d’aller bien [...].Je n'allais pas laisser
l'air du temps polluer mon bonheur”.
Ainsi commence le nouveau livre de Julien Blanc-Gras qui écrit son livre au moment des
attentats qui se sont déroulés à Paris en 2015.
“L'horizon s'obscurcissait, mais nous avions une lumière sous les yeux”.
Dans Comme à la guerre, le narrateur prend le parti de parler de choses sérieuses sur un
ton léger . C'est une réflexion sur le monde dans lequel on vit, un récit sur la paternité
dans un contexte de guerre et d'attentats mais avec la volonté d'être optimiste. Rien est
plombant. C'est grave en étant drôle.
Surtout lorsque le narrateur partage ses anecdotes à la fois tendres mais aussi ironiques
et lucides sur l’éducation de son fils.
“La vie de jeune parent n'est pas qu'une succession de moments d'émerveillement.[...]
N'empêche, il ferait fortune, celui qui inventerait le baby-Taser”.
Parallèlement, il entame la lecture du journal intime de son grand-père maternel tenu au
début de la Seconde Guerre Mondiale et donne également la parole à son grand-père
paternel.
Les deux grands-pères du narrateur apportent à ce livre une dimension romanesque et lui
permet de développer une réflexion sur la transmission familiale de la violence .
Présent et passé s'articulent avec fluidité et cohérence et le texte se lit très
agréablement.
Globe trotteur curieux et écrivain-voyageur, Julien Blanc-Gras agrémente son récit de
cartes postales envoyées à son fils dans les différents pays qu’ils traversent, pour son
métier et décrit son quartier et Paris comme dans un récit de voyage.
Pour conclure, on peut dire que l’enfant et son père, au fil de ces péripéties, mûrissent
l’un à côté de l’autre.
“Des étincelles avaient jailli. Nous n'avions pas pris feu [...]
J'ai quarante ans, un enfant
crie “Joyeux anniversaire papa” et je suis éternel.”
Comme à la guerre, un livre à la fois drôle, émouvant et profond que je recommande.
NETGALLEYFRANCE
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