• On ne voyait que le bonheur Grégoire Delacourt

    2014-08-22 10.56.11
     
    JC Lattès
     
    "Pourquoi est-ce lorsqu'on les perd qu'on croise enfin ceux qui nous ont manqué?"


    Dans son nouveau livre, Grégoire  Delacourt s'attaque  à un sujet grave,
    les douloureuses relations familiales.


    C'est l'histoire d'Antoine, agent d'assurances du Nord de la France, dont le métier est d'expertiser, de tout évaluer y compris le prix d'une vie en cas d'accident mortel.

    Au moment où il apprend la mort prochaine de son père, au moment où sa femme le quitte peut-être, au moment où il se sent délaissé par ses enfants,
    pendant une nuit, il va tâcher d'expertiser sa propre vie.

     En revisitant son passé, il fait le constat qu'il a toujours été lâche, qu'il a toujours manqué de confiance en lui parce qu'il n'a pas été assez aimé ou en tout cas qu'on n'a pas su lui dire.


     La premiere partie du roman de Grégoire Delacourt se présente comme une immense lettre écrite à son fils Léon jusqu'à l'irréparable.

    Antoine a grandi sans sa mère,  de travers.
    Les parents d' Antoine se sont  séparés  et en se quittant ont détruit les autres, semant des cadavres.

    Comment se construire alors face aux drames du quotidien?

    Antoine en veut à son père.
    Non pas de ne pas l'avoir assez aimé pour le sauver mais de l'avoir fait comme lui: un lâche.

    Antoine a  davantage grandi dans l'absence de sa mère que dans la présence de son père.
    Et le manque d'amour est assassin.

     

    La seconde partie du livre  se passe au Mexique car après le drame, Antoine refait sa vie en repartant de zéro.
    Il fait le ménage dans un hôtel sur la côte ouest du Mexique.

    "Je suis inconnu ici. Je n'ai pas de passé.
    Ici, j'ai appris à me défaire lentement de mes morts. Ici, le temps m'a réparé
    "confesse-t-il à un psy auprès duquel il essaye de se reconstruire.

    ''J'avais voulu que nos lâchetés cessent, que mes héritages s'arrêtent avec moi."


     La dernière partie est bouleversante.
    C’est le Journal intime de Joséphine, sa fille,  devenue adolescente.


    Cet homme au fond du trou retrouvera t-il  la lumière après les ténèbres?

     Antoine aura t-il  droit à la rédemption et à un pardon qui semble impossible?

     

    J'avais bien aimé "La Liste de mes envies",
     
    j'ai préféré "On ne voyait que le bonheur"...les apparences du bonheur.
     
    Car il faut bien souvent gratter pour révéler le côté sombre, mélancolique et parfois tragique d'une vie.
    Ne pas s'arrêter au paraître, à l'illusion.
     
    Ce livre est bouleversant et je vous le recommande vivement!


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