• SIMON'S CAT♥♥♥

     

     
     
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    Le fameux « Simon » de la série Simon’s Cat, c’est lui.

    Simon Tofield, animateur britannique, s’est fait un nom sur le web en se dessinant un double numérique à l’air toujours dépité, mené à la baguette par cet hilarant estomac à pattes qu’il appelle son chat.

     

    Comment vous êtes-vous lancé dans l’aventure Simon’s Cat ?

    J’ai toujours travaillé dans l’animation, mais avant Simon’s Cat, j’étais plus habitué à la technique traditionnelle à base de papier et de crayons. J’ai vu les ordinateurs prendre une place de plus en plus importante dans l’industrie de l’animation, et j’ai compris que je devrais bien finir par m’y mettre, moi aussi. Alors j’ai voulu faire un petit film avec ce logiciel appelé Flash pour voir ce que ça donnait. Il ne me manquait que le scénario.

    L’idée est venue un matin, alors que j’étais au lit. Mon chaton était tout excité, il me grimpait dessus et essayait de me réveiller pour que je lui donne son petit déjeuner. Quand je me suis enfin levé pour le nourrir, je me suis dit : « Mais c’est génial, cette idée ! Un homme couché dans son lit, harcelé par son chat affamé.... » Je me suis mis à l’ordinateur et j’ai fait ce petit film. C’était juste un test, il n’avait pas de titre, pas de musique ni rien...

    Un studio américain avec lequel je travaillais a vu le film, l’a adoré et m’a demandé s’il pouvait l’emprunter pour tester la diffusion de vidéos sur leur site. J’ai dit oui. Quelques jours plus tard, les types m’ont appelé pour me dire : « Il faut absolument que tu fasses quelque chose avec ce chat, le film a tellement de succès que nos serveurs sont tombés deux fois en deux jours ! » Il avait fait 35 000 vues dès sa mise en ligne ! Je leur ai repris le film et je me suis demandé ce que j’allais bien pouvoir en faire... Puis un ami m’a dit qu’il venait de le voir sur YouTube. J’étais catastrophé : « Oh non, mon film est sur YouTube et je ne lui ai même pas donné de nom ! » J’ai pensé à plein de titres comme Wake up Kitty ou Kitty and the alarm clock... Je devais avoir près de 500 idées.

    Finalement, ce fut Cat Man Do.

    Oui. Et j’ai également cherché une manière de me le réapproprier, parce que personne ne savait qui j’étais à l’époque ! Alors je me suis dit que je devais faire un autre film. Je l’ai appelé Let me in, et cette fois j’ai bien fait attention de mettre mon nom à la fin. C’est aussi en faisant ce deuxième film que j’ai décidé d’appeler le chat « Simon’s Cat ».

     

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    Mais pourquoi ne pas lui avoir trouvé de prénom, à ce chat ?

    Parce que je crois que beaucoup d’internautes lui ont trouvé un nom par eux-mêmes ! De nombreuses filles pensent que c’est une femelle et disent « elle est adorable », alors que les garçons voient un mâle et disent « il est génial ». Simon’s Cat est une sorte de chat générique. Personnellement, je l’appelle Hugh parce qu’il est basé sur mon chat Hugh. Mais l’animation permet de se l’approprier. Si vous avez un chat qui s’appelle Tiger, alors Simon’s Cat devient Tiger, et vous craquez encore plus ! Les internautes n’arrêtent pas de dire « Wow, c’est mon chat ! Il fait exactement comme mon chat ! » Donc il y a une raison derrière cet anonymat.

     

     

    Et le nouveau chaton, le newbie ?

    Il s’appelle Teddy ! Il est inspiré de mon nouveau chaton qui s’appelle comme ça. D’une manière générale, j’essaie de limiter les éléments purement imaginaires. Il y en a déjà beaucoup pour le côté comique, comme cette batte de baseball que le chat dégaine pour assommer son maître. Mais je veux m’inspirer de la vie réelle autant que possible. J’ai trouvé ce nouveau chaton dans un carton, comme dessiné dans mon dernier livre [Simon’s Cat et le chaton infernal, ndlr]. Son histoire raconte comment il sort du carton, comment il découvre la maison... Ce sont principalement des observations de comportements : les chats se comportent différemment selon qu’ils interagissent avec des humains ou avec d’autres chats. Cela se traduit notamment dans les bruitages des films : certains miaulement sont typiquement destinés aux humains, tandis que d’autres servent à communiquer entre chats — les grondements, les sifflements...

    Vous faites les bruitages vous-même ?

    Oui... Ou du moins les voix des animaux. Tout simplement parce que je n’avais aucun budget pour faire le premier film.

    Mais vous n’avez jamais songé à enregistrer vos chats ?

    Oh non, surtout pas ! Simon’s Cat est un petit personnage de dessin animé, il est très expressif et sa voix devait vraiment être jouée pour retranscrire tous ses états d’esprit : quand il est effrayé, ou affolé... Quand on a fait les premiers films, avec Russell Pay — c’est lui qui fait les bruitages d’objets —, on a cherché des enregistrements de miaulements sur Internet. Mais il n’y avait qu’une poignée de sons disponibles dans les bibliothèques de bruitages, et je les avais déjà tous entendus à la télévision ! Et puis, ils n’avaient pas beaucoup de caractère... De vagues « miaaaaouuuu ». On ne pouvait rien en tirer. Alors j’ai proposé de le faire moi-même.

    Finalement, la voix du chat est devenue une composante essentielle du succès de Simon’s Cat, parce que tout le monde peut l’imiter. Elle est jouée par un humain, et elle peut être copiée par d’autres humains ; c’est aussi pour ça que les gens l’adorent. Pour la voix du chaton, je me suis demandé comment je pouvais marquer la différence avec son aîné. J’ai fait beaucoup de tests entre la voix grave du chat et celle très aiguë du chaton. « Maaou » pour l’un, et « miu, miu » pour l’autre. Même les enfants peuvent imiter cette différence !

    Comment se déroule la réalisation d’un film ?

    Il faut environ sept semaines pour l’animation, et huit pour le son et la musique. Ça peut sembler très long, mais dans le domaine de l’animation c’est extrêmement rapide car le travail de dessin, pour produire 25 images par seconde, est intense. En général, l’idée de départ me vient très vite, puis je l’enrichis au fur et à mesure de la réalisation. En dessinant, je pense à d’autres gags et je remanie le scénario pour que ça devienne un véritable court métrage. Le premier jet du storyboard est très basique, puis il évolue sans cesse. Le film que j’ai publié hier, par exemple, a une « chute » toute neuve, que j’ai trouvée seulement la veille ! Je me disais « Rhaaa, ce n’est pas assez drôle... » Alors j’ai complètement changé la fin en faisant grimper le chaton sur Simon’s Cat.

     

    Mais comment arrivez-vous à tenir le rythme de parution des épisodes vidéo tout en dessinant un livre ?

    Depuis peu, j’entraîne une apprentie réalisatrice qui me remplace pour certains films, comme Hop It ou Lunch Break. Elle est très forte, maintenant, elle a pris le pli. Je peux la laisser se débrouiller seule et travailler sur le livre de mon côté. Elle n’a pas exactement le même style que moi, mais peu de gens doivent le remarquer... Il faut absolument que mon équipe s’agrandisse, car plus le chat devient célèbre et plus les internautes veulent le voir. J’ai à peine fini un film qu’on me demande déjà quand sortira le prochain !

    Aujourd’hui, quelle facette de votre travail passe en premier ? Écrivez-vous d’abord le scénario des films ou du livre ?

    Je m’isole pendant trois mois pour monter le livre. Je m’enferme dans une pièce et je trouve des tas d’idées ! Et pendant que je me concentre sur le papier, mon apprentie fait les films ; c’est très pratique. On discute ensemble de mes idées et on choisit les gags qui feraient un bon film, puis on adapte la chute de la scénette. Le scénario d’un film est un peu plus évolué qu’un gag dans un livre.

    Ceci dit, je préfère partir d’une idée fraîche quand je réalise mes propres films.

    Adapter Simon’s Cat sur papier, en perdant le potentiel comique des bruitages et les jeux de rythme, était un pari risqué...

    Oui, mais je crois que ça fonctionne bien ! Les gens adorent ces livres. Même sans la voix des chats, ils y retrouvent les dessins qu’ils connaissent dans les films et je peux jouer sur les expressions des personnages. Tout repose sur son visage, son regard, sa bouche et ses pitreries.

     

     

    Avez-vous des inspirations particulières ?

    Je n’ai jamais vraiment lu de bandes dessinées, donc je ne sais pas si on peut parler d’inspirations... J’ai toujours dessiné, croqué, gribouillé par moi-même, en ne m’appuyant que sur ma propre imagination. Mais j’ai tout de même un faible pour Calvin et Hobbes, une de mes œuvres préférées. J’adore ses scènes d’extérieur sous la neige... Peut-être qu’elle m’ont influencé un peu. Quand je regarde mes propres jardins enneigés, je me demande d’où ça m’est venu, puis je vois Calvin et Hobbes et je les reconnais tout de suite.

    Et Garfield, peut-être, pour la relation tyrannique entre le chat et son maître ?

    Beaucoup de gens voient des similarités entre Garfield et Simon’s Cat, mais je n’ai jamais vraiment lu cette BD. Je vois ce que vous voulez dire, sur la relation entre le chat et l’homme... Mais Garfield repose sur ses bons mots : les dessins sont très simples et l’humour vient de l’écriture. C’est trop bavard pour moi. Dans Simon’s Cat, il n’y a aucun parole, aucune bulle de dialogue. Tout est entièrement concentré sur le comportement félin.

    Les chats sont naturellement drôles ! Ils ont un langage corporel très riche qui passe très bien en animation. En leur jetant un seul coup d’œil, vous savez immédiatement comment ils se sentent : ça passe par la façon dont ils sont assis, les mouvements de queue, l’orientation des oreilles ou le regard... Et puis les chatons sont si mignons ! On ne peut pas s’empêcher de les adorer.

    Le web est secrètement dirigé par un chat-dow gouvernement dont chaque ministre est une célébrité féline : Maru, le Nyan Cat, Surprised Kitty, Sockington... Quel poste attribuez-vous à Simon’s Cat ?

    Mmmh... Ministre de la gamelle.

     
     
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