• La femme qui lisait des romans anglais Sylvia Tabet

    JC Lattès

     

    Juliet est sociologue. A bientôt 45 ans, elle est mariée depuis vingt-cinq ans avec  François et a  tout pour être heureuse.
    Et pourtant, l'équilibre conjugal est  remis en cause suite à l'aveu de son adultère.


    " Avoir parlé à son mari et avoué l'existence de Jérémy n'y a rien changé : pas plus que la faute, la confession n'efface la mémoire".


    Juliet hésite entre son mari François, architecte et Jérémy, globe-trotter.
    Jérémy éveille en elle un sentiment oublié depuis longtemps: la passion.


    "L'amour avec François est peut-être mort. Mort, ainsi d'une espèce vaincue par un parasite. C'est donc pour cela que Jérémy est entré dans sa vie et alors ce n'est plus sur Jérémy que pleure Juliet, mais sur François".


    Juliet mène une vie divisée. Elle aimerait pouvoir se couper en deux, aimer les deux hommes.
    La culpabilité lui pèse en permanence. Elle doit faire un choix.


    "A d'autres moments, elle se convainc que la passion est la preuve de la valeur supérieure des sentiments.Dès lors, il faudrait quitter François pour rejoindre Jérémy. Partir, assumer cette décision, la plus grave qu' elle ait jamais envisagée. Sa vie de femme mariée est désormais percluse de ce doute permanent qui la poursuit nuit et jour".


    Choisir entre raison et sentiments. Mais devant l'incapacité de Juliet à se décider, Jérémy a fini par prendre le large.


    Juliet recherche alors le réconfort dans la littérature anglaise. Elle  se réfère sans cesse aux personnages des livres qu'elle aime pour régler ses propres situations et de ce fait, le récit est jalonné de nombreux extraits d'auteurs anglais. Elle imagine que sa vie pourrait être un roman et que par conséquent, toutes les réponses à ses questions existent déjà.


    Les romans anglais explorent essentiellement les sentiments, la question sociale, notamment la vie des femmes et aussi la place qu'occupe la nature; les paysages anglais, supposés être le reflet de soi.


    Juliet partage avec Virginia Woolf un deuil maternel trop précoce. Elle ne se sépare jamais d'un cahier de sa mère, plein de citations tirées de romans anglais.


    "L'ensemble aurait la valeur d'une transmission maternelle. Un héritage. Aussi, ce cahier la guiderait à travers les méandres de l'amour, comme sa mère l'aurait fait si elle était encore près d'elle".

    L'auteure aborde dans cet opus l'âme humaine, les doutes et le sens de la vie avec en toile de fond, les attentats de 2015 et le Brésil.


    Un roman introspectif, où l'intériorité des personnages importe davantage que l'histoire.
    Une réflexion sur l'usure de la vie de couple et l'évolution de l'amour dans le temps.
    Les relations hommes et femmes dans ce qu'elles ont de plus humain: le désir de l'autre, l'adultère, la séduction, la quête du bonheur, de l'amour éternel.

    Pour être tout à fait honnête, j'ai été déroutée par la chronologie non linéaire, par ces ellipses temporelles.
    L'écriture est une vraie forme de liberté mais je me suis parfois perdue dans les nombreux extraits d'auteurs anglais.


    Le point fort, c'est la plume de Sylvia Tabet, la beauté et la portée des phrases.
    Le roman se termine sur une sorte de revirement de situation et m'a laissé un goût d'inachevé.
    Un roman plutôt en demi-teinte.



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  • La vie qui m'attendait  Julien SANDREL

          CALMANN LÉVY

     

    "Je m'exprime comme une vieille, je vis comme une vieille, je ne discute qu'avec des vieux.

    Je suis vieille.

    Vieille et seule, voilà le résumé de ma vie".

     

    C'est ainsi que s'exprime Romane, 39 ans, médecin généraliste à Paris, en proie à de multiples angoisses et paniques.

    Lorsqu'une de ses patientes affirme l'avoir vue à l'hôpital à Marseille au service pneumologie, une perruque rousse sur la tête, en quelques secondes, sa vie bascule.

    Très intriguée, Romane effectue des recherches sur internet pour en savoir plus sur cette autre femme qui lui ressemble tant.

    Une gémellité cachée par qui et pourquoi?

    La découverte et la révélation de ce secret de famille apporte une grande joie mais aussi provoque un véritable cataclysme dans la vie des jumelles.

    Porteurs d'un passé occulté, les secrets de famille et les mensonges sont un poison insidieux.

    Ils deviennent les non-dits, maîtres silencieux des destins.

    Une histoire douloureuse menée avec brio par la plume sensible et délicate de Julien Sandrel

    et dont le final offre une porte de sortie "qui boucle la boucle".

    L'auteur signe ici un deuxième roman d'excellente qualité.

    Une belle lecture, addictive et très émouvante servie par des personnages attachants et inoubliables.

     

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  • Editions Préludes

    à paraître le 24 avril

     

     

    Bolormaa est une jeune fille Mongole qui vit avec sa famille en pleine harmonie avec la nature et les troupeaux de chèvres dont ils tirent la précieuse laine de cachemire.

    Dans ce grand pays aux horizons de steppes infinies et aux paysages époustouflants, ce mode de vie nomade provoque un sentiment de liberté apaisant.

    Bolormaa vit dans une yourte, l'habitation familiale considérée comme un lieu sacré et fortement ritualisé.

    Un art de vivre comme l'ont fait avant elle son père, son grand-père et tous ses ancêtres.

    Mais aujourd'hui, ces traditions ancestrales sont fortement remises en causes et empreintes de contraintes multiples.

    La dureté de la nature ne fait pas de cadeaux. Les étés caniculaires et le "dzud", vague de froid extrême, ont décimé des troupeaux entiers.

    Cette tragédie les oblige à vendre leurs animaux survivants et à émigrer vers les centres urbains.

    La vie de Bolormaa ne sera plus jamais la même.

    Le chemin sera long, difficile, semé d'embûches et de souffrances mais aussi fait de magnifiques rencontres humaines qui la changeront pour toujours.

     

    "Les événements fortuits deviennent les indicateurs de forces amies qui se tiennent à tes cotés et des appuis sûrs qu'elles te procureront". 

     

    C’est l’histoire d’une peau. Blasée des matières fades, rêches et artificielles, cette peau intransigeante est partie en quête d’originalité. Une envie de nouveauté, de nouvelles émotions, de sensations, de force, d'éclat et d'intensité.

    En un mot, une matière nouvelle. Mais pas un tissu de plaisanterie, une boucle faite de fils moelleux entrelacés, enroulés entre eux; un cachemire authentique, naturel, caressant comme le vent, comme une étreinte.

    Il a fallu du temps, beaucoup de temps à cette peau pour enfin trouver cet idéal. Et, au premier toucher, ils se sont reconnus.

    La rencontre a eu lieu. C’est aujourd'hui. C’est maintenant.

     

    Il était une fois une peau… Rouge cachemire.

     

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    #netgalleyfrance


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  •                                              Les gratitudes Delpine de Vigan

    Les gratitudes Delphine de Vigan

    Editions JCLattès

     

    Parce qu'elle ne peut plus rester seule chez elle, et atteinte d'aphasie, Michka est placée dans un EHPAD.

    C'est une étape difficile à vivre du fait des nombreux deuils qu'elle a à faire (deuil de son autonomie, de son indépendance, de sa santé et de sa maison).

    Soutenue par Marie, une jeune femme très proche d'elle, sa fille de coeur et Jérôme, un orthophoniste, la vieille dame vit son angoissant dernier parcours.

    Alternant rêves, cauchemars et réalité, Michka comprend bien qu'elle perd inexorablement ses mots et donc l'usage de la parole.

    Marie raconte également comment Michka l'a sauvée mais qui sauvera Michka?

    Cette dernière ne lâche rien et pour être en paix avec elle-même, il lui faudra réaliser son dernier souhait.

     

    Cette femme est accompagnée avec beaucoup de douceur, de précautions et de bienveillance.

    C'est un livre très émouvant, écrit avec beaucoup de sensibilité et malgré tout, et heureusement, lorsque Michka mélange ses mots, on ne peut s'empêcher de sourire.

     

    "Vieillir, c'est apprendre à perdre

    ça commence par des petites choses et puis ça s'accélère".

    ¨Parfois, il faut assumer le vide laissé par la perte. Renoncer à faire diversion. Accepter qu'il n'y a plus rien à dire".

     

     

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    Deux albums pour les petits

      Bzzz!

     Delphine  Chedru

     Editions Nathan

     Dès 2 ans

     

    La petite abeille cherche une jolie fleur à butiner.

    L'enfant la suit et découvre à chaque page un trou de plus en plus petit et un animal.

     

                        Pour les petits

     

     Pour les petits

     

    Un livre-objet, solide, à regarder, à toucher, avec des couleurs vives et...des trous.

    Ce livre raconte une histoire simple et permet d'interagir avec l'enfant.

    Un livre à trou revisité par une illustratrice de renom, Delphine Chedru.

     

     

    Pour les petits

    Félix le chien

    Blanca Lacasa Gomez

    Album Nathan

    Dès 3 ans

     

    Félix ne se comporte pas comme un chien.

    Pour les petits

    Il ne court pas après la balle, n'aboie pas, ne tire pas la langue quand il est fatigué.

    Son attitude inquiète Max, son maître, qui un soir décide de suivre Félix...

    Quelles découvertes va t-il donc bien faire?

     

    Un album tout en douceur, illustré avec beaucoup d'humour, qui raconte une histoire sur la différence et l'acceptation de soi et de l'autre.

     

     


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