• Ma sombre Vanessa Kate Elizabeth Russell - Essentiel

    Ma sombre Vanessa Kate Elizabeth Russell

    Éditions Les Escales

     

    En 2000, Vanessa Wye a quinze ans.
    Elle étudie dans un prestigieux pensionnat de la Nouvelle-Angleterre.


    Elle tombe très vite sous le charme de Jacob Strane,  son professeur de littérature de quarante-deux ans, manipulateur et énigmatique.
    Rapidement, il s'intéresse à la jeune fille, la remarque.
    Ils se rapprochent, commencent par de longues conversations autour de livres qu'il lui prête et s'enferment régulièrement dans sa classe.
    Elle est flattée.

    A partir de là, tout arrive de manière insidieuse.

    Vanessa a très peur de le vexer et ne lui dit pas non lorsqu'il pose pour la première fois la main sur son genou.
    Vanessa est si fragile qu'elle n'a pas la capacité de dire ou de faire quoi que ce soit.
    Les rendez-vous se multiplient dans l'enceinte de l'établissement, puis chez lui, où ils ont des relations sexuelles.
    La jeune fille est soumise.  Elle se sent creuse, elle ne fait plus rien. 

    Le professeur a perçu ses failles et s'en sert. Il est un spécialiste du conditionnement.
    Vanessa n'a plus aucune estime d'elle.


    Mais elle ne se considère pas comme une victime car elle consentante.


    Dix-sept ans plus tard, une ancienne élève accuse le professeur d'abus sexuel.
    Vanessa, contactée par la jeune femme replonge dans ses souvenirs de jeunesse.


    Alternant entre le passé et le présent de Vanessa, le roman juxtapose ses souvenirs d'adolescente avec la lente prise de conscience d'un traumatisme.
    Sombre Vanessa décortique également l'engrenage toxique de l'approche du prédateur envers sa proie et les difficultés pour la victime à mettre en place des mécanismes de défense.


    Un roman terriblement actuel, fort, puissant et dérangeant

    mais essentiel.

     

    "Au début, je me dis qu'il ne se rend pas compte, qu'il prend ma jambe pour le bureau ou le coté de la chaise. J'attends qu'il comprenne, qu'il voie ou s'est retrouvé son genou et qu'il murmure un "désolé" avant de le déplacer, mais son genou reste pressé contre moi. Quand j'essaie d'être polie et de m'éloigner un peu, il bouge avec moi.

    [...] Protégé des regards par son bureau, il baisse la main et me caresse le genou doucement, avec hésitation, comme on pourrait caresser un chien dont on n'est pas encore sûr qu'il ne va pas devenir méchant et mordre.

    Je ne le mords pas. Je ne bouge pas. Je ne respire même pas.

    D'une main, il continue à prendre des notes sur le poème pendant que, de l'autre, il me caresse le genou. Mon esprit se glisse hors de moi et frôle le plafond. Je peux ainsi me voir d'en haut: les épaules voutées, le regard perdu au loin, les cheveux d'un roux éclatant."


    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :