Les Filles du chasseur d'ours  raconte l'histoire de sept sœurs livrées à elles-mêmes après le décès de leurs parents. Sous l'emprise de leur sœur aînée, Johanna, qui reprend les avertissements de leur père, un grand chasseur d'ours, elles apprennent à se méfier des hommes, des autorités et de toute forme d'aide extérieure. Elles doivent vivre en autarcie, ne comptant que sur leur clan.

Dans un récit où la nature sauvage est aussi bien un refuge qu'un adversaire, les sœurs tentent de survivre dans la forêt, subvenant à leurs besoins comme elles le peuvent. Mais cette vie n'est pas sans souffrance ni privations. De plus, elles doivent faire face au harcèlement et à l'abus de pouvoir des aînées envers les plus jeunes.

  La pression constante de la survie, les tensions internes au sein de la fratrie et les traumatismes accumulés les poussent parfois au bord de la démence. L'auteur explore habilement les limites de la santé mentale dans un contexte isolé et oppressant, créant ainsi une atmosphère angoissante et dérangeante. Dans cette lutte pour la survie, les personnages sont confrontés à leurs propres démons intérieurs, et certains sombrent dans la folie alors même qu'ils luttent pour rester en vie.

C'est un roman captivant mais difficile à lire en raison de ses scènes cruelles et déchirantes. L'auteur ne ménage pas ses personnages, les confrontant à des épreuves brutales et parfois choquantes. La violence, qu'elle soit physique ou psychologique, est omniprésente, reflétant la dureté de la vie dans un environnement hostile et implacable.

Ce roman  offre un voyage palpitant au cœur d'une famille isolée, confrontée à la dure réalité de la vie en marge de la société.

C'est un récit intense et poignant qui pousse le lecteur à réfléchir sur la nature humaine et sur les limites de la résilience face à l'adversité.

Un vrai coup de cœur !