Un dragon à Metz

On disait qu’au 3e siècle, à l’époque où Metz était encore romaine, un dragon vivait dans l’amphithéâtre, aux portes de la ville.

Il planait sur la ville de Metz comme un oiseau de malheur, semant l’épouvante et la terreur, choisissant ses proies parmi les habitants qui n’avaient pas eu le temps de courir à l’abri à son approche.

Rien ne l’effrayait, sauf l’eau dont il ne s’approchait jamais.

Graoully était le nom donné à ce monstre, nom qui vient de l’allemand « graulich » : macabre.

Il avait l’allure d’un dragon, avec une tête et de petites pattes. Son corps était couvert d’écailles brillantes et tranchantes qu’aucune arme ne pouvait percer, et ses ailes étaient assez immenses pour lui permettre de se déplacer dans les airs bien mieux que sur terre.

Mais un jour, Saint-Clément, qui était devenu évêque de Metz, décida de prendre le problème à bras-le-corps.

Alors qu’il prêchait contre les croyances païennes du Nord de la Gaule sur la place publique, un légionnaire le mit au défi : « puisque tu peux faire des miracles, alors débarrasse-nous du Graoully ! ».

En effet, Saint Clément avait plusieurs miracles à son actif, dont la résurrection de la fille d’un gouverneur romain.

Il se rendit à l’amphithéâtre sans craindre tous les autres reptiles qui vivaient là.

Lorsque le Graoully s’apprête à fondre sur lui, le saint l’arrête d’un regard et d’un geste de la main.

Le monstre hésite, c’est la seconde qu’il faut à Saint Clément pour défaire sa toge de dessus sa tunique, et la serrer autour du cou de la bête. Les pattes trop courtes du Graoully l’empêchent de déchirer le vêtement.

Mis à terre et privé de ses défenses, il est à la merci de Clément, qui le traîna jusqu’à la Seille et l’y noya.

Revenu en ville, les habitants de Metz lui firent un triomphe. La ville prospéra, et plus jamais on ne vit de monstre à Metz.

Depuis ce jour, chaque année les Messins commémorent la mort du Graoully en défilant dans la rue et en promenant une effigie du monstre à laquelle ils crient insultes et quolibets vengeurs.

Aujourd’hui, le Graoully est le symbole de la ville. On le trouve dans les armoiries de la ville, dans les blasons des clubs sportifs comme le FC Metz…

(BRAVO  au FC METZ qui est remonté en ligue 2!)

 
...mais aussi rue  Taison, à deux pas de la cathédrale où il suffit de lever la tête pour le contempler!

Des univers très colorés, pour des sujets du quotidien du tout-petit, qui se transforment en jeu de piste!

Bleu Vache?

Le livre-jeu des couleurs

Editions Les Grandes Personnes

 

 

Les petits soulèveront les volets pour découvrir la couleur des animaux.

Vert le cochon?

Mais non, il est rose!

Un  livre , toujours aussi graphique et très ludique, pour commencer à se familiariser avec les couleurs. En fin d’ouvrage, un petit jeu de mémo pour jouer avec les couleurs.

 

 

Un conseil: craquez pour les livres d'Annette Tamarkin, les enfants adoreront!

Noces de neige/ Gaëlle JOSSE

Editions Autrement

Dans son nouveau roman, Gaëlle JOSSE nous entraine en  France, à Nice et en Russie.

Deux destins croisés, à plus d’un siècle d’écart.

Deux vies de jeunes femmes racontées en parallèle et qui vont basculer à tout jamais le temps d’un voyage ferroviaire.

Mars 1881, Nice. Anna Alexandrovna, 16 ans, jeune aristocrate russe et sa famille terminent leurs vacances habituelles et s’apprêtent à rentrer à saint- Petersbourg.

Tandis que sa mère, somptueusement belle, ne vit que pour les fêtes et a le cœur déchiré de quitter Nice, Anna se réjouit de quitter la France.

Elle n’aime que les chevaux :

« Je voulais être celle qui ferait danser les chevaux »

Elle leur voue un amour total, inconditionnel. Elle souhaiterait créer un cours de haute école équestre, vivre la vie d’Anna Fillis, fille d’un grand écuyer d’origine anglaise.

Elle aime les chevaux …et Dimitri Sokolov, l’un des meilleurs amis de Vladimir, son frère.

Elle, dont le physique est le contraire de la grâce et de la beauté, s’imagine déjà fiancée à Vladimir.

Dans le luxueux wagon qui les ramène en terre natale, il ya aussi Mathilde Séguran, la gouvernante française, gracieuse, attendrissante mais que Anna hait.

Mars 2012, Moscou. Irina Tanaïev, 26 ans s’apprête à faire le voyage en sens inverse et à rejoindre Nice pour retrouver Enzo, un garçon dont elle a fait la connaissance sur un site de rencontres.

Enzo a 32 ans et travaille dans une banque à Nice.

Il a découvert la Russie au cours d’une de ses échappées et rêve depuis son retour d’épouser une de ces beautés russes croisées dans les rues.

Six mois de correspondances électroniques assidûe, de photos échangées et de versements bancaires.

Irina croit en cet amour. Nice sonne comme un rêve qui va enfin s’accomplir.

Les deux destins se dessinent lentement sous les yeux du lecteur.

Anna et Irina : l’une est l’antithèse de l’autre.

Anna sombrera dans le drame là où Irina trouvera le bonheur.

Un siècle les sépare, et pourtant leurs histoires sont liées à jamais.

Notre existence est façonnée par ce que nous avons vécu, par les événements qui nous ont portés, construits, ou défaits à jamais.

Ces événements racinent profond en nous ; c’est tout un  réseau souterrain qui se développe avec le temps.

Merci beaucoup aux éditions  Autrement de m’avoir fait découvrir cette perle de lecture !

Cela m’a  donné  envie de lire,

" Nos vies désaccordées " du même auteur.

L'adolescente qu'Isabelle Dethan met ici en scène est attachante, belle et heureuse de vivre. Elle aime les rituels et les petites choses qui font sa vie belle et rassurante.

Le mode intimiste qu'adopte Isabelle Dethan permet aux lecteurs de s'installer avec les personnages, de les regarder vivre et de goûter avec eux à un moment de sérénité.

Elle parle aussi avec délicatesse des moments où la vie bascule, de ce temps fragile où l'on quitte l'enfance.

Mais chez elle, cela se fait sans heurt et cela fait du bien.

Titre original : Romeo Redeemed

Auteur : Stacey Jay

Nombre de pages : 341

"Contrairement à son prédécesseur, Roméo Forever m’a beaucoup déplu. Il m’a paru inutile, un seul tome aurait suffit. Il ne se résume qu’à une petite histoire d’amour très, très niaise.

Dans ce deuxième tome,  Roméo doit donc séduire Arielle, celle dont le corps a été occupé par Juliette dans Juliette Forever, pour se débarrasser de son fléau et se vouer au Bien.

Les points de vue d’Arielle et de Roméo sont alternés. Le roman n’en est pas dynamique pour autant, loin de là. En effet je me suis ennuyée pendant ma lecture : il ne se passe absolument rien. Hormis une histoire d’amour très niaise. Alors que la niaiserie du premier tome ne m’a pas dérangée, celle du second était beaucoup trop marquée. Certaines répliques sont trop poétiques, elles ne paraissent pas réelles. Le principal défaut du livre est qu’il contient un grand nombre de scènes romantiques clichées.

Elles donnent une impression de « déjà-lu »…

Arielle est un personnage qui m’a paru très sympathique au premier abord. Mais au fil du roman elle devient de plus en plus étrange et agaçante. Elle est si naïve que ça en devient invraisemblable. Elle se comporte de manière étrange, dès qu’une chose tourne mal, elle réagit comme personne ne le ferait et dramatise tout.

Roméo, lui, passe du statut de tueur impitoyable à celui de gentleman. Ça m’a un peu déconcertée.

L’auteur passe du coq à l’âne et c’est assez dérangeant. Le récit est confus même si on trouve nos réponses 2 ou 3 pages plus tard. On s’y perd, on ne comprend pas tout....

Pour conclure, Roméo Forever m’a déçue. Je m’attendais à une histoire plus prenante.

Il aurait pu être aussi bien que son prédécesseur si Stacey Jay avait eu recours à un peu plus d’originalité et si elle n’avait pas seulement focalisé son histoire sur une histoire d’amour".

Merci beaucoup Marie pour tes chroniques!

Marie est une jeune lectrice qui fréquente assidûment la bibliothèque dans laquelle je travaille et dévore des tas des livres!

Ses avis sont précieux...

Merci aussi aux éditions Milan de nous avoir fait découvrir ces deux romans pour ados.